Evelyne Lantonnet publie un livre très original (2017)

 

Evelyne Lantonnet, André Malraux ou Les Métamorphoses de Saturne, préface de Brian Thompson, Paris, L’Harmattan, 2017, (coll. «Espaces littéraires»), 285 p.


Madame Lantonnet considère l’œuvre de Malraux et en particulier les Ecrits sur l’art comme relevant non du logos («raison ou discours») mais du muthos («l’originel et l’irrationnel»). En effet, considérer les réflexions sur l’art de Malraux comme on le fait en histoire de l’art a suscité des malentendus non encore levés aujourd’hui.

 

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Quatrième de couverture :

 

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Lire le commentaire de Jacques Chanussot :

[…] En vous souhaitant de perpétuer cet élan que vous avez manifesté dans votre essai tout à fait remarquable. — Remarquable en effet par sa qualité d’écriture, car vous avez réussi (je n’exagère en rien) grâce à ce don du rythme que vous maîtrisez de manière si naturelle en recourant à une syntaxe scrupuleusement construite, à une ponctuation soignée ; grâce à ces jeux d’interrogations auxquels le lecteur se trouve invité à approfondir sa réflexion à vos côtés ; à cette dialectique que vous démultipliez en poussant jusque dans leurs retranchements ultimes vos analyses : à partager — et par contagion, votre passion pour une œuvre et pour la pensée d’un homme, non sans témoigner au passage de ce qu’il aura apporté à votre vie… Ce qui vous fait, par exemple, écrire cette belle phrase à propos de la relation des artistes au seuil de la mort avec leur art (p. 225) : « Cette vieillesse solitaire n’est pas celle de l’abattement, mais celle de l’authenticité, où les masques enfin peuvent être jetés à terre comme autant de comédies, où l’apparence est mise à nu dans sa futilité, ses fugaces captures, où se joue, dernier acte, le face à face avec le Destin, plus exactement avec soi-même ». [Là où dans son contexte d’écriture cette citation orpheline trouvera évidemment comme vous savez davantage d’échos]. Cette lutte contre, en effet, le Temps, le Destin, dont vous nous délivrez de si nombreuses clés… en en élucidant l’énigme avec cette même forme d’intelligence que Malraux définissait auprès de Roger Stéphane sur le Front d’Alsace en février 45 : « L’intelligence, c’est la destruction de la comédie, plus le jugement, plus l’esprit hypothétique. » Formule que vous appliquez à votre propre démarche d’investigation afin de dresser un portrait de Malraux dans sa biographie d’artiste : un Malraux authentique.

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