art. 104, juillet 2011 • Aurélia Maillard : «Agnès Callu, Gaëtan Picon. Compte rendu» (Inédit)

Agnès Callu, Gaëtan Picon (1915-1976), Esthétique et culture, Paris, Honoré Champion, 2011, 714 p. Préface de Jean Sirinelli et postface d'Yves Bonnefoy.


Fidèle à la vaste entreprise qu'annonce son intitulé, l'ouvrage d'Agnès Callu retrace de la manière la plus rigoureusement documentée l'ensemble du parcours de Gaëtan Picon, de l'amont générationnel aux ultimes velléités d'écriture, en passant par les années d'activité ministérielle auprès d'André Malraux. L'ouvrage, non content de s'appuyer sur une minutieuse exploration de l'ensemble des sources disponibles tant personnelles que publiques, en livre la matière même. Il en découle une puissante proportion documentaire, contrebalancée par un commentaire dense et maîtrisé, privilégiant une progression rapide dont le caractère synthétique est la condition d'une appréhension visant à l'exhaustivité.

Structurée en trois parties avec intermède, chacune recouvrant un segment temporel précis (1915-1950 : La construction identitaire ; 1951-1959 : La transition de l'étranger ; 1959-1966 : La Direction Générale des Arts et Lettres ; 1966-1976 : L'inachevé d'une vie), l'étude s'amorce sur un « essai de portrait » dans lequel l'auteure livre les codes de lecture d'un profil marqué par la pluralité. Picon est saisi dans la convergence conflictuelle de ses aspirations. Intrinsèquement philosophe, il abordera les œuvres littéraires en écrivain et les œuvres plastiques sur un mode tactile, sans jamais parvenir à résoudre les tensions qui caractérisent sa posture.

 

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Inédit / © www.malraux.org / texte mis en ligne le 3 juillet 2011

 

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