Chaque année, le 20 mars a lieu «une célébration mondiale par les francophones des cinq continents». — L’occasion est belle de rappeler que la francophonie n’est ni le «reste du monde qui parle français» quand la France s’en excepte superbement ou niaisement, ni l’ensemble des territoires constitués des anciennes colonies françaises (comme le croient beaucoup de Français), ni la zone d’influence politique privilégiée de la France (comme le pensent, par exemple, des membres du gouvernement suisse). Ces clivages mentaux sont caducs depuis longtemps. La francophonie, qui dépasse d’ailleurs la Francophonie institutionnelle, est un faisceau d’énergies cultivant en français les diversités du monde. C’est d’ailleurs l’un des vœux du manifeste Pour un littérature monde en français de Jean Rouaud et Michel Le Bris (mars 2008).
Pour une littérature monde en français (site de Fabula).
Le 17 février 1969, à la conférence des pays francophones de Niamey, Malraux rappela sa phrase célèbre d’Athènes (1959) : «La culture ne connaît pas de nations mineures, elle ne connaît que des nations fraternelles.»
Discours de Niamey (site du ministère de la Culture).