Du 5 avril au 3 juillet 2011, le Musée d’Orsay présente une grande exposition intitulée Manet, inventeur du Moderne.
«Plus qu’une rétrospective monographique, Manet, inventeur du Moderne entend explorer et éclairer la situation historique d’Edouard Manet (1832-1883), entre l’héritage réaffirmé du romantisme, l’impact de ses contemporains et le flux médiatique de son époque. Moderne, Manet l’est encore en défiant les maîtres anciens, de Fra Angelico à Vélasquez. Cette exposition repense de même les multiples liens que le peintre a résolument noués ou dénoués avec la sphère publique et politique. Car la modernité est aussi affaire d’inscription, voire d’opposition. Le parcours s’attarde donc sur l’enseignement de Thomas Couture, l’impulsion de Baudelaire, la réforme de l’art religieux, l’imaginaire érotique, l’art du fragment(é), le rapport à la peinture féminine (Berthe Morisot, Eva Gonzalès), la tentation mondaine, son impressionnisme décalé comme sa complicité avec le Mallarmé le plus noir.» (Texte de présentation de l’exposition.)
Site de l’exposition : Musée d’Orsay.
Manet, Olympia (1863). On se souvient de l’importance symbolique que le tableau joue dans l’avènement de «l’Intemporel» chez Malraux.
Le poète répond le 11 mai 1865 : « On se moque de vous ; les plaisanteries vous agacent ; on ne sait pas vous rendre justice… Croyez-vous que vous soyez le premier homme placé dans ce cas ? Avez-vous plus de génie que Chateaubriand et que Wagner ? On s'est bien moqué d'eux cependant ? Ils n'en sont pas morts. » Charles Baudelaire, Correspondance, t. II, Gallimard, Paris, 1973, p. 496.