Malraux et l’Afrique noire, Présence d’André Malraux, n° 17, 2020.
4e de couverture
Pendant de longues années, l’Afrique noire semble avoir été « oubliée » dans les écrits comme dans les « dits » d’André Malraux, l’Asie ayant comme l’exclusivité de ses interrogations sur « le monde comme il va » et sur le destin de l’Occident. Cependant, lorsque « les soleils des Indépendances » se lèvent sur les colonies françaises subsahariennes, c’est lui, l’intellectuel anticolonialiste devenu ministre de De Gaulle, qui sera en Afrique noire le représentant personnel du Général et le messager porteur des promesses de ces aubes nouvelles. C’est surtout aux arts négro-africains (dont la « découverte » par les Européens est concomitante de sa vie) que Malraux accorde une importance qui ne cesse de croître dans ses réflexions poussées dans ses dernières années jusqu’à une sorte de désarroi sur « la métamorphose » des œuvres d’art voire sur l’éventuelle caducité de la notion même de «Musée imaginaire».