La «Bibliothèque de la Pléiade» propose un tirage spécial de textes d’André Malraux, volume intitulé «La Condition humaine et autres écrits», comprenant Royaume-Farfelu, La Condition humaine, Les Noyers de l’Altenburg, Esquisse d’une psychologie du cinéma, Le Triangle noir et Lazare, suivis de treize textes des années 1922-1976.
L’ouvrage reprend, en les complétant légèrement parfois, les appareils critiques des textes précédemment publiés dans les Œuvres complètes de la même collection (1989-2011).
Des «Jalons chronologiques» reprennent quelques dates de la chronologie établie pour «La Pléiade» par François Trécourt (p. XXXV-XLII).
Une brève bibliographie indique quelques titres essentiels consacrés à Malraux (une vingtaine d’ouvrages) – p. 1129-1130.
Une exceptionnelle préface (p. IX-XXXIV) signée par Henri Godard présente de manière dense et complète l’ensemble de l’œuvre d’André Malraux. Rédigée de manière concise et parfaitement claire, elle constitue sans doute le meilleur texte bref que l’on puisse lire sur notre écrivain.
Voir Jean-Louis Jeannelle, «Rendre André Malraux aux lecteurs», Le Monde / Le Monde des livres, 21 octobre 2016, p. 6. On y lit : «Ni “Pléiade” allégée, ni Panthéon portatif, La Condition humaine et autres écrits, offre, pour Malraux, une chance d’échapper à la naphtaline. Car ce que cache le déluge de publications dont s’accompagne désormais toute commémoration, c’est que Malraux, disparu il y a quarante ans, traverse une sorte de purgatoire doré. Trop officiel de son vivant, trop réductible à sa biographie après sa mort (l’escadrille España, la brigade Alsace-Lorraine, le ministère de la culture…), Malraux est-il encore lisible ?» Et cette citation d’Henri Godard : «On me dira que Malraux est célébré, mais c’est justement ce qui trompe : on l’exalte ou le démystifie, mais on ne le lit plus vraiment.»
André Malraux, La Condition humaine et autres écrits, préface d’Henri Godard, édition de Michel Autrand, Philippe Delpuech, Jean-Michel Gliksohn, Marius-François Guyard, Moncef Khémiri, Christiane Moatti et François de Saint-Cheron, Paris, Gallimard, 2016, («Bibliothèque de la Pléiade», hors numérotation), 1137 p.