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Fiche de 1947 : Prince Louis de Broglie, le général de Lattre de Tassigny, François Mauriac, André Malraux, Général Leclerc, André Gide

Texte concernant Malraux :

André Malraux (1945)

Une des plus fortes personnalités de ce temps. Un grand écrivain, mais surtout un homme sincère lancé à la poursuite éperdue de la Vérité.

À 22 ans, Malraux accepte une mission archéologique au Cambodge. Son contact avec les misérables populations d’Extrême-Orient lui apporte la révélation d’une première vérité : le Communisme. Délaissant alors l’archéologie, il se jette à « cœur perdu » dans cette mystique nouvelle, va en Chine, entre au Kuomintang et devient une sorte de « Haut Commissaire à la propagande révolutionnaire ». Dans le même temps, il publie son fameux livre La Condition humaine

Sa vérité d’alors ? Le communisme cent pour cent et dans l’éventualité d’une guerre, notre place dans les rangs de l’armée rouge.

Puis il revient en France, publie Le Temps du mépris en 1935, L’Espoir en 1937. La guerre survient. Et Malraux se bat magnifiquement dans les rangs… de l’armée française ! Il est blessé, fait prisonnier. Il s’évade, prend le maquis dans le Lot-et-Garonne, l’organise et bientôt le commande; devient, en 1944, le fameux Colonel Berger de la Résistance, est à nouveau fait prisonnier puis délivré à Toulouse par les F.F.I. Misant à fond sur le général de Gaulle, il devient Ministre de l’Information et secrétaire général du R.P.F. forcément… anti-communiste !

À quel moment Malraux s’est-il trompé ? Quand il crut à une vérité universelle alors qu’elle est avant tout fonction de la latitude : «Vérité en deçà, erreur au-delà !»

*

Si le texte concernant Malraux est truffé d’erreurs, celui de Gide lui est tout entier défavorable : «vieille femme calabraise»…