Moncef Khemiri, L’aventure esthétique d’André Malraux, Saarbrücken, Editions universitaires européennes, 2015, 321 p.
4e de couverture :
L’œuvre esthétique monumentale que Malraux a composée et qui couvre les arts du monde entier, des origines jusqu’au XXe siècle, suppose un savoir encyclopédique dont on a douté que l’auteur ait pu l’acquérir. «Malraux a écrit sur l’art. Comment connaissait-il l’art ? Le connaissait-il vraiment ?», s’interroge-t-on encore de nos jours. Si on examine bien la vie et l’œuvre de l’auteur, on découvre qu’à l’origine de cette entreprise, il n’y a pas d’abord un savoir, mais une irrépressible passion de voir. Malraux a affirmé à maintes occasions sa familiarité précoce avec les arts plastiques : «Ce que je connais vraiment bien, c’est l’art, la peinture et la sculpture. La littérature, je suis limité par les langues, mais il n’y pas d’œuvre d’art au monde que je ne connaisse.» C’est cette longue expérience de l’art, acquise grâce à la fréquentation des musées, enrichie par les voyages d’art, consolidée par le dialogue avec les maîtres de l’art moderne, et approfondie par la lecture que nous voudrions mettre en valeur, pour montrer que Malraux avait une connaissance très profonde de l’art, alors même que ce savoir est demeuré toujours au service d’une puissante interrogation métaphysique.
Moncef Khemiri est professeur de littérature française et francophone l’Université de la Manouba, en Tunisie, et à l’Université du Koweit. Il est l’auteur de nombreuses études sur l’œuvre d’André Malraux et sur la littérature et les arts plastiques en général.