Jean-Philippe Vincent
La pluralité linguistique est féconde, mais parfois difficile à gérer. Le latin, une langue pour l’Europe
Article paru dans Le Figaro du 3 mars 2005.
Parles-tu latin, plus précisément, « loquerisne lingua latina ? », c’est une question que l’Union européenne devrait se poser. Nous avons eu le Marché commun, à 6, à 9, puis à 12. Nous avons eu l’Acte unique. Nous avons, au moins pour une douzaine de pays, la monnaie unique. Nous allons voter sur un projet de Constitution pour l’Europe. L’Union européenne compte aujourd’hui 25 pays [en 2005] et, sans doute, bientôt davantage. Mais cette Europe est désincarnée, car nous n’avons pas de langue commune. Certes, la pluralité linguistique au sein d’un même pays peut être féconde (cas de la Suisse), mais elle est aussi parfois difficile à gérer (cas de la Belgique) et gageons qu’avec 25 pays et presque autant de langues la cacophonie linguistique en Europe risque de prendre des proportions inquiétantes.
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