4e de couverture :
Vers le crépuscule de sa vie, Malraux dit : « il me semble que la première influence, pour moi, dans sa nature profonde, a été celle du monde de l'Asie, c'est à dire celle de l'autre civilisation, infiniment plus que celle du monde révolutionnaire ». Et puis il affirme dans un autre entretien que pour lui « la Chine et l'Indochine représentait l'autre pôle de l'esprit ». Enfin, il déclare dans les Antimémoires : l'Inde est « une des plus profondes et des plus complexes rencontres de ma jeunesse ». Malgré cela, l'Asie est-elle un simple espace ou une scène qui concrétise le destin ou la condition humaine comme « la femme-forêt » ? Cet ouvrage ouvre un nouvel horizon d'interprétation sur La Voie royale de Malraux, voire sur son univers romanesque. Il invite à lire ce roman d'aventure « poétique » sous un angle tout nouveau. Il montre que cette œuvre est d'une extrême herméticité découlant d'une poétique symbolique que le romancier élabore de façon originale à partir de celle de Mallarmé. La Voie royale est une architecture littéraire, admirablement construite, qui voile une profonde interrogation malrucienne sur l'une des grandes pensées asiatiques : le bouddhisme tantrique. Le lecteur découvrira, dans ce livre, les secrets d'un chef-d'œuvre, qui bouleversent la compréhension générale de la littérature de Malraux. Il y rencontrera un nouveau Malraux qui crée génialement un roman selon sa vision de l'art, c'est-à-dire sa théorie de la métamorphose.