Malraux participe, en tant que représentant de la France, aux cérémonies de l’indépendance du Gabon. Il y prononce un discours peu avant la proclamation solennelle.
Extrait du discours de Malraux
L'histoire prochaine de l'Afrique sera, vous le savez bien, celle de ses Etats. Il est pourtant déjà clair qu'elle ne sera pas celle de la victoire des Etats qui auront soumis leur volonté à leurs intérêts mais leurs intérêts à leur volonté.
Vous voici donc, Messieurs, en face du problème millénaire que pose l'histoire à ceux qui reçoivent le triste et fier honneur de la faire. Vous voici en face de l'indépendance. J'ai connu, des grandes heures de la joie africaine, l'anniversaire de vos Républiques dans l'exaltation et dans les danses, avec l'enthousiasme saccadé des tamtams, l'heure éclatante qui fera dire plus tard dans les temps de détresse : «les nôtres ont un jour vécu selon leur cœur», selon leur cœur, selon votre cœur et selon le nôtre, Messieurs.
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INEDIT / © www.malraux.org – 2010
Voir aussi «Mots-clefs», la notice «Indépendances africaines : Tchad, Centrafrique, Congo, Gabon, août 1960»
Voir aussi le site officiel du Cinquantenaire du Gabon qui reprend le discours de Malraux, sans en mentionner la source. Le texte est rendu assez illisible à cause d’une mise en page beaucoup trop compacte qui supprime la respiration des paragraphes. La transcription du site gabonais se permet aussi quelque fantaisies dans la ponctuation…
Le site gabonart.com propose un excellent Musée virtuel des arts et traditions du Gabon.