Ministre d’Etat chargé des Affaires culturelles depuis janvier 1958, Malraux prononce une allocution au Festival de Cannes, en mai suivant.

Début du discours de Malraux :

Puisque, pour la première fois, le ministre chargé du Cinéma se trouve être l'un des vôtres, qu'il lui soit permis de vous remercier d'abord selon les devoirs du ministre et de vous parler ensuite selon les plaisirs du complice.

Je remercie tous ceux qui ont contribué au succès de ce Festival, en particulier ses organisateurs et les membres des délégations étrangères.

On en saurait trop insister sur son action, car du Japon aux Etats-Unis, comme naguère en Italie, et peut-être cette année en France, il a révélé des tendances qui, sans lui, n'auraient sans doute été acceptées que beaucoup plus tard.

C'est à vois qu'il appartient de donner au talent son action la plus rapide, comme c'est aux Etats de lui donner maintenant son action la plus durable.

Avant la fin de l'année, la Cinémathèque française sera devenue la Comédie française du cinéma. Et avant trois ans, dans tous nos départements, chaque Maison de la Culture possèdera son ciné-club.

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