E/1969.06.15 — André Malraux : [«Sur de Gaulle»], «Le Monde».

E/1969.06.15 — André Malraux, «Consolation ou apaisement, je ne crois pas…», entretien accordé pour la radio-télévision yougoslave à Komnen Becirovic, Nin [Belgrade], 5 mai 1969.

Repris en extraits sous le titre «M. Malraux : “Mon attitude à l'égard du général de Gaulle a reposé exclusivement sur mon admiration envers sa personne», Le Monde [Paris], 15-16 juin 1969.


 

André  Malraux

Mon attitude à l'égard du général de Gaulle a reposé

exclusivement sur mon admiration envers sa personne.

 

Interviewé par l'hebdomadaire yougoslave Nin, M. André Malraux a notamment déclaré :

«Mon attitude à l'égard du général de Gaulle a reposé exclusivement sur mon admiration envers sa personne, car je savais que ses raisons d'agir ne pouvaient être comparées aux motifs des hommes politiques que j'ai rencontrés».

Au sujet du général de Gaulle, le ministre d'Etat, chargé des Affaires culturelles, a dit :

«Tous les grands hommes de la guerre sont partis dans la solitude, chacun à sa façon. Le seul qui ait eu une fin triomphale fut Staline, qui a été retiré plus tard du mausolée de Lénine».

Interrogé sur sa carrière politique, M. Malraux a déclaré :

«Je ne crois pas que mon cas soit exceptionnel. Je pense qu'il en est de même pour tous ceux qui se nomment gaullistes, de gauche. Nous étions liés à une communauté nommée communauté du prolétariat, puis nous nous sommes associés à une autre communauté appelée, celle-là, la France. Pour moi, il ne s'agit là d'aucune différence ni de rupture. Mais quand je dis rupture je voudrais aller encore plus loin : surtout, il n'y a pas de différence dans l'action. Le lien profond est le même».

 

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