Juillet 2013

 

 

Jean-Luc Nancy, Ivresse, Paris, Rivages, 2013, (coll. «PR.RI.GF.Philo»), 90 p.

Texte de présentation :

Autant l’ivresse est présente dans la littérature et – de façon plus limitée – dans la peinture, autant elle semble absente de la philosophie. Elle y joue pourtant un rôle paradoxal qui commence avec le Banquet de Platon. Les philosophes rêvent à la fois de s’enivrer d’absolu et de maîtriser l’ivresse. Ce n’est pas un traité sur ce paradoxe que propose ce livre, mais à partir de lui une série de variations et de vagabondages, dans une humeur de banquet – avec parfois la tête qui tourne un peu. On voit passer Hegel, Dionysos, Apollinaire, Raskolnikov, Malcolm Lowry, Jésus, Rabelais, Spinoza…

Aussi :

Jean-Luc Nancy, Vous désirez ?, Paris, Bayard, 2013, (coll. «Les petites conférences»), 60 p.

Jean-Luc Nancy, Noli me tangere, Paris, Bayard, 2013 (2003), (coll. «Le rayon des curiosités»), 93 p.

Présentation :

Noli me tangere – Ne me touche pas : c’est une scène singulière de l’évangile de Jean, et c’est une parole emblématique pour des situations de violence ou de désir. C’est aussi, et d’abord, le rappel lapidaire d’un tabou majeur de toutes les cultures : celui du toucher. Or Marie-Madeleine, à qui cette parole est adressée par Jésus, a connu dans l’hagiographie un destin bien particulier : amante tantôt physique et tantôt mystique du Christ, double féminin et sensuel de l’incarnation que son Seigneur est censé représenter, pécheresse dont le repentir poursuit la volupté, son personnage est fait pour troubler aux deux sens du mot la légende religieuse. Comment donc interpréter la scène, et la ” résurrection ” qu’elle veut annoncer ? Comment les peintres l’ont-ils interprétée ? Que nous font-ils voir entre ces deux corps levés l’un vers l’autre, qui se frôlent et qui s’écartent ?

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