«J'y [au Panthéon] ai vu un enfant faire rebondir son ballon sous les vaste voûtes italiennes : “Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante”. Ô Taj-Mahal, jeux de tous les écureuils de la forêt voisine dans la solitude de marbre des Mille et une Nuits ! tombeaux des Ming, gardiens de fer rouillés, un corbeau sur l'épaule, sur l'immensité des blés; ô tombeau d'Attila dans le cours détourné du Danube…» (Les Voix du Silence, Œuvres complètes, t. IV, Pléiade, p. 850.)
«J'étais venu ici [au Panthéon] en 1933 : au centre de la nef romaine, une petite fille solitaire jouait à jeter en l'air un ballon rouge…» (Le Miroir des limbes, Œuvres complètes, t. III, Pléiade, p. 453.)
Affiches du Ballon rouge d’Albert Lamorisse (1965) et
«[…] nul ne peut plus mettre en doute que Madame de Vilmorin possède un ballon rouge qui l'enlève de terre et l'emporte ensuite où elle veut». Jean Cocteau,«Sainte-Unefois, par Louise de Vilmorin (éditions de la NRF)», La Nouvelle Revue française, vol. 45, n° 256, janvier 1935, p. 145.
Dans le ballet Malraux ou la Métamorphose des dieux, créé par Maurice Béjart en 1986, un énorme ballon rouge roulait d’une scène à l’autre, tantôt lourdement bondissant et menaçant, tantôt légèrement soulevé comme on lève une énigme, mais toujours mystérieusement banal selon les paroles mêmes de la Mort : «L’empire de la mort s’appelle le royaume farfelu…»
Dans le premier compte rendu d’un ouvrage de Malraux, Georges Gabory présente l’auteur de Lunes en papier comme «marchand de petits ballons rouges». Voici ce texte :
- Georges Gabory, «Lunes en papier, par André Malraux», La Nouvelle Revue française, t. 18, n° 101, 1er février 1922, p. 228.