C’est en 1929 qu’André Malraux a été recruté par les frères Gallimard comme directeur artistique. L’année suivante les Gallimard ont créé une galerie d’art pour Malraux : la Galerie de la NRF. Esthète, ce dernier était un aventureux chasseur d’œuvres d’art, éditeur d’art, avant d’être un écrivain célèbre. Il était fasciné par l’Asie qui a joué un rôle très important dans ses écrits littéraires, d’art et d’esthétique, dès La Tentation de l’Occident (1926). On sait maintenant que sa rencontre avec deux artistes japonais à Paris en 1931 a contribué à la genèse de La Condition humaine (1933). Dans ce roman se trouvent quelques traits de ces deux Japonais : Koichiro Kondo, peintre de lavis, artiste de formation, sous le nom de Kama, et Kiyoshi Komatsu, peintre et essayiste, sous le nom de Kyo (Kiyoshi) Gisors. Malraux a séjourné au Japon avec Clara, sa femme, pendant huit jours en octobre 1931.

Le véritable but de ce voyage, initialement prévu pour un mois de séjour au Japon, était de rassembler des peintures et dessins japonais à l’aide de ces deux artistes afin de monter une exposition importante de peinture japonaise contemporaine à Paris. Finalement cette exposition n’aura pas lieu mais Malraux organisa une exposition des lavis du peintre Kondo à la Galerie de la NRF en 1932. Son premier voyage au Japon était décisif car il a fait naître en lui une série de préoccupations nouvelles.

Un article sur Malraux écrit par le peintre Koichiro Kondo et publié en janvier 1935 dans la Kanrin, revue littéraire japonaise des années 1930, a été retrouvé récemment au Japon. C’est son seul écrit sur Malraux qui ait été publié, un des rares témoignages de Kondo sur la personne de Malraux : « Maruro-san no daiichi-insho », soit «Ma première impression sur Monsieur Malraux».

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Premier lavis

 1. Bas du rouleau

2.  Trois quarts

3. Centre

4. Haut