Invité par le mouvement gaulliste «L’Union des Jeunes pour le Progrès» à ses assises de Strabourg, Malraux prononça ce discours le 13 avril 1969.
Compagnons de l’Union des Jeunes, détruisons d’abord un malentendu fondamental. Nous sommes ici pour vous aider à prendre conscience de la crise de la civilisation dans laquelle vous êtes appelés à vivre, mais c’est à vous seuls – un peu plus tôt, un peu plus tard – qu’il vous appartient de tenter de la résoudre. L’humanité n’en est pas à une barricade près, entre celles qui font l’histoire et celles dont il ne reste rien. Si ce n’est pas la première fois que des étudiants s’insurgent, c’est peut-être la première fois que les adultes s’aplatissent; et dans cette crise qui est plus celle d’une légitimité séculaire que celle de la jeunesse elle-même, nous n’ajouterons pas une démission à tant d’autres démissions. Mais il n’y a pas de destin par procuration, et votre destin sera ce que vous le ferez.
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© www.malraux.org / mars 2010.