Image of P/1973.03.03 — André Malraux : «Pour l'histoire authentique d'André Gide…», «Le Figaro littéraire», n° 8854, 3-4 mars 1973, p. 15-16.

P/1973.03.03 — André Malraux : «Pour l'histoire authentique d'André Gide…», «Le Figaro littéraire», n° 8854, 3-4 mars 1973, p. 15-16.

Chez Gide : ni Histoire, ni sacré, ni mort : seulement l’individu et sa puérilité.

Extrait (dernier paragraphe) :

La part d'agenda (Allé acheter des carnets – Déjeuné au restaurant italien, etc.) écartée puisqu'elle est nécessairement la même chez les deux auteurs, le Journal de Gide est fait de ce qu'il ne dit pas à la Petite Dame¸ la valeur des notes de son amie est faite de ce que Gide ne pourrait pas noter, car nul ne se voit sans miroir. «Les femmes n'ont jamais rien à dire, mais elles ont tout à raconter», expliquait-il ironiquement à son amie. Raconte-t-elle beaucoup plus que lui ? Elle raconte autrement. Grâce à un don très répandu chez les femmes, mais non dans la littérature féminine, et qu'aucune autre femme n'a su appliquer à Gide : celui de sourire en trouvant chez un homme, si grand qu'il soit, l'enfant qu'il a été – ou du moins un enfant caché.


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