Inédit.
Le 16 février 1967, en compagnie du vice-premier ministre et ministre de la Culture de l’Egypte, André Malraux inaugure l’exposition Toutankhamon et son temps qui va attirer plus d’un million de visiteurs, ce que l’on n’avait jamais vu précédemment en France.
Voici l’essentiel de la déclaration de Malraux :
«Et ce qui paraît ici, dans cette présentation si particulière, c'est l'incroyable leçon que l'Egypte aura pu donner sur la vie. On a écrit depuis Champollion que c'était le pays de la mort. Cet art, qui est si souvent funéraire, n'est à peu près jamais proprement funèbre ; autrement dit : l'Egypte n'a jamais connu le squelette. Ce qu'elle allait chercher dans la mort, c'était précisément la suppression de la mort, le fait de concevoir la vie humaine comme une éternité. Vous revoyez comme moi la fresque de la reine Néfertari : elle va passer dans l'au-delà et elle joue toute seule, parce que le personnage qui joue avec elle aux échecs et qui joue son destin, c'est le Destin lui-même. L'Egypte antique aura joué cette partie incroyable en face du destin, qu'ayant presque exclusivement représenté des morts, elle aura été l'actrice la plus puissante de la vie qu'on n'ait jamais connue.»
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