art. 186, juin 2016 | document • Julien Cain et André Chastel : «Introduction au premier tome de l’Inventaire général» (PAM hs1, 2004)

Texte repris du hors-série n° 1 de Présence d'André Malraux, 2004 : actes de la journée d'étude consacrée à «Malraux et l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France», BNF, 23 mai 2013.


 

Julien Cain et André Chastel

Introduction au premier tome de l’Inventaire général

 

En 1969, Julien Cain et André Chastel, respectivement Président et vice-Président de la Commission nationale de l’Inventaire, présentent, dans le premier tome de l’Inventaire général consacré au canton de Carhaix-Plouguer, en même temps que son premier résultat rendu publique, les ambitions et les principes de l’entreprise. L’introduction a donc à la fois valeur programmatique – en ce qu’elle définit un protocole que les publications envisagées alors sont vouées à respecter – et de manifeste – en ce que s’affirment hautement et passionnément les enjeux et les promesses d’une innovation.

 

Cinq ans exactement après l’institution de la Commission nationale chargée par le ministre des Affaires culturelles de préparer l’Inventaire général des Monuments et des Richesses artistiques de la France paraît le premier volume de la série topographique. Il intéresse un canton de la Bretagne intérieure, il sera bientôt suivi d’autres volumes concernant l'Alsace, la Haute-Normandie et celles des régions où les opérations sont en cours. Ainsi, après deux tentatives restées inachevées au siècle dernier, une nouvelle et sans doute dernière chance s’offre-t-elle à notre pays de répondre de façon satisfaisante à une exigence scientifique qu’il a été autrefois l’un des premiers à concevoir.

L’ouvrage illustre et précise les principes énumérés dans la brochure de 1964, qui constitue la charte de l’entreprise. Il permettra d’en mesurer mieux le sens et la portée, à un moment où, de proche en proche, tout le pays est intéressé par ces travaux, soit à travers les neuf commissions régionales de l’Inventaire général, soit par le développement régulier des opérations de repérage préalable, dites de pré-inventaire, là où il n’existe pas encore de commission régionale.

L’entreprise peut paraître démesurée; il serait singulier qu’elle ne soit irréalisable qu’en France, de nombreux pays l’ayant déjà menée à bien. La rapidité avec laquelle elle s’est étendue sur l’ensemble du territoire national et le nombre de concours qu’elle a suscités a montré qu’elle venait à son heure.

Tous ceux qui participent à des titres divers à cette œuvre savent avec quel dynamisme les équipes qui ont été mises en place aux niveaux national, régional et départemental se sont mises au travail. Mais ce dynamisme ne souffre ni l’impatience, ni l’improvisation, ni la hâte. La réalisation de l’Inventaire général exige une préparation attentive et minutieuse et ses premières réalisations devaient avoir une valeur d’exemple.

 

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Texte mis en ligne le 11 juin 2016

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