Un André Malraux retrouvé sous la plume de Claude Pillet
par Jean Borel, L’Expess (Neuchâtel), 22 mars 2010.
Avec Claude Pillet, d'un coup, Malraux sort du tombeau des idées reçues et des clichés dans lequel l'ont enfermé des décennies de critiques, qu'elles fussent admiratives ou au contraire exaspérées ! Enfin rendu à lui-même, il ressuscite dans ce livre superbe comme celui qu'il a été, qu'il veut être pour lui-même et pour les autres et qu'il ne cessera d'être dans la complexité si particulière de son génie, dont le secret ne peut se révéler qu'à celui-là seul qui se le rend disponible non seulement à la lettre du Miroir des limbes, mais à la dynamique subtile de la transmutation des «moi» successifs qui en constitue la structure inapparente au premier regard.
De cette quête identitaire en constante gestation qui se construit à la fois dans l'histoire et la fiction, les rencontres des civilisations, des arts et des autres, et peut-être davantage encore dans les questions que le «je» malrucien se pose, Claude Pillet dégage trois temps essentiels : le légendaire, l'historique et le littéraire, qui commence avec la rédaction de sa vie, mettant ainsi en lumière ce que Malraux disait de la biographie d'un artiste, qu'«elle est sa biographie d'artiste, l'histoire de la faculté transformatrice».
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