Image of Erik Orsenna : «Malraux, prénom Florence», «Elle», n° 2655, 18 novembre 1996, p. 112-113.

Erik Orsenna : «Malraux, prénom Florence», «Elle», n° 2655, 18 novembre 1996, p. 112-113.

Extrait

Chemin faisant, ses amis deviennent célèbres. Avec la véritable gloire, immédiate et durable, pour sa camarade de classe, Françoise Quoirez, dite Sagan.

Journalisme, édition, cinéma… Les univers communiquent. Elle devient assistante de Peter Brook qui va tourner le roman Moderato Cantabile de Marguerite Duras. Laquelle voudrait bien engager pour son premier rôle le superbe Jorge Semprun. Un militant communiste qui retourne sans cesse dans l'Espagne de Franco pour des missions secrètes peut-il devenir une star ? Faute de Semprun, on prendra Belmondo ! Après Peter Brook, Florence, infaillible dans ses choix, assiste Alain Resnais. Elle sera aussi, pour longtemps, sa femme. Un autre génie entre dans la famille, le clergyman après l'aventurier.

Florence a choisi l'ombre plutôt que la lumière, trouvant dans celle-là, et non sans raison, plus de liberté et plus d'humour.