Les 6 articles du «Devoir» (Montréal) publiés à l'occasion de la visite du Québec par André Malraux en octobre 1963, accompagnés de déclarations du ministre.

Extrait :

 

«Ce n'est pas la politique qui m'intéresse. Sinon, je serais allé au Parlement. C'est l'histoire». Cette réponse, André Malraux l'a donnée à maintes reprises à des journalistes qui le questionnaient sur sa vie ou ses idées. Elle éclaircit singulièrement la façon dont l'écrivain conçoit son rôle au sein du gouvernement français. Malraux s'est toujours défendu d'appartenir à une formation politique. Quand il consentit, en novembre 1945, à entrer dans le cabinet du général de Gaulle comme ministre de l'Information, il indiqua clairement qu'il entendait être un technicien et non un politicien. Et c'est en cette même qualité que Malraux accepta, en mai 1958, de faire partie pour la deuxième fois du gouvernement français.

La fidélité au général de Gaulle est synonyme pour Malraux de fidélité à la France, car l'écrivain considère que de Gaulle incarne la France de nos jours au même titre que Jeanne d'Arc et les héros de la Révolution française l'incarnèrent en leur temps. Cette fidélité à de Gaulle explique que Malraux ait abandonné son portefeuille en 1946 à la chute du général et qu'il l'ait repris en 1958 au retour du général. Elle rend compte également de l'attitude de Malraux entre les deux gouvernements dirigés par de Gaulle.


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